« Introduction à la Civilisation Musulmane » partie 1

Publié le par lieutenantrahmani

 

UNIVERSITÉ de l’IGNORANCE

 

UNIVERSITÉ de l’IGNORANCE

 

Lignorance source de l’islamophobie française.

Les français les plus sexistes, plus admirateurs de foot, du vélo, du tennis, aiment plus les jeux « Qui veut gagner des millions » que l’histoire de leur pays.

 

« Je sais qu’au fond, les français quelle que soit leur origine, aiment leur pays. Il suffit de se souvenir de la joie populaire quand la France a gagné la coupe du monde de football en 1998. Quelle union, quelle ferveur ! » Général Bigeard « Ma vie pour la France » p15, éd du Rocher.

 

« Il est deux catégories de français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir de Reims (sacre de Clovis) et ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la fédération (14 juillet 1790.) » Max Gallo, « Fier d’être français » p23, éd Fayard. Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise : « je suis fier d’être français ! » Max Gallo qui fait de l’histoire cite Clovis, qui régnait sur l’actuelle Allemagne, qui ne connaissait pas l’écriture, ou le grand Charlemagne, illettré également, qui fut effrayé comme un sauvage par le carillon de l’horloge qu’Harûn Al Rachîd de Baghdâd lui offrit pour son couronnement. Il occulte l’apport de l’islam et des musulmans contre l’obscurantisme du monde, de l’occident, singulièrement de la France.

 

L’objectif de l’Université de l’Ignorance est d’instruire. Nous avons pris des extraits de l’excellent livre « introduction à la Civilisation Musulmane » de Mostayeen Ahmed Khan. L’éducation nationale ignore totalement l’apport de cette grande civilisation dans ses programmes scolaires et universitaires.

 

« Introduction à la Civilisation Musulmane »

De Mustayeen Ahmed KHAN, éd Albourak, 2002

 

Extraits sélectionnés par Abdelkader Rahmani

Fondateur de l’Université de l’Ignorance.

 

L'œuvre

 

L'Introduction à la Civilisation Musulmane se veut être une synthèse non exhaustive de l'histoire politique musulmane, mais aussi de la contribution culturelle et scientifique des musulmans à la connaissance universelle. L'époque actuelle ne se prêtant pas à la lecture d'ouvrages volumineux, nous avons délibérément choisi un format très accessible au grand public.

 

L'auteur

 

Mustayeen, fils de Mahmood Ahmed Khan et de Zobaida Jamil, est né à Delhi. Il a commencé ses études à Karachi, puis au Government Collège de Lahore, où il a obtenu le Master of Science en chimie en 1970. Plus tard, il a obtenu le grade de Doctorat de Spécialité Troisième Cycle, suivi du Doctorat d'État ès Sciences Physiques de l'Université Louis Pasteur à Strasbourg.

Il a commencé sa carrière professionnelle à la Pakistan State Oil Company à Karachi et a ensuite enseigné la chimie dans différentes universités algériennes. Depuis 1990, il est

\maître de conférences à la Faculté de Pharmacie de l'Université d'Angers.

 

La Civilisation Musulmane a été le berceau d’innombrables avancées scientifiques, de découvertes et d'inventions prodigieuses fruits de l'esprit des nombreux savants qu'ont vu fleurir du 7ème au 17ème siècles les contrées allant de l'Asie jusqu’à l’Andalousie.

 

Bien souvent oubliés par  l'Histoire occidentale ces savants musulmans, sur le terreau de l'islam, ont pourtant illuminé le monde de leurs lumières dans divers domaines : la Médecine, les Mathématiques, la Physique, l'Optique, la Botanique, les Belles-lettres, l'Histoire, la Géographie, le Droit et bien d'autres encore.

 

Mustayeen Ahmed Khan, auteur de nombreux travaux en chimie, histoire et théologie, a voulue en nous offrant aujourd'hui cet ouvrage impartial et objectif, rétablir la juste place qui revient à la Civilisation Musulmane dans l'Histoire de l'Humanité.

 

« L’introduction à la Civilisation Musulmane » est incontestablement l'ouvrage de base qu'il manquait en langue française. C'est une chronologie historique précise qui parcoure, sur plus de quatorze siècles, tous les territoires témoins de l'exceptionnel élan religieux, politiques spirituel, culturel et scientifique de l'Islam. Conçu de manière synthétique et pratique tout en étant complet. Ce livre deviendra très vite indispensable à tonte personne désireuse d'aborder ce riche domaine.

 

 

« Introduction à la civilisation musulmane »

 

Incipit

 

À l'aube du 21ème siècle, l'Islam reste une religion mal comprise en Occident. L'histoire de la Civilisation Musulmane et de sa contribution à l'avancée de l'Humanité ne sont ni enseignées ni expliquées les masses sont ainsi non seulement ignorantes de la merveilleuse culture scientifique islamique, mais sont aussi enclines à des idées déraisonnables et toutes faites concernant l'Islam, souvent décrit comme un ramassis d'intolérances. Tout cela n'est dû qu'à l'ignorance. Car si, dans toute l'Histoire de l'Humanité, l'on ne devait citer qu'une seule période où la science prédominait et où le monde vivait éclairé de ses lumières sous des États théocratiques, ce serait celle des gouvernements islamiques du 8ème siècle jusqu'au début du 17ème.

 

En Occident, l'histoire enseignée débute par la Civilisation Grecque puis Romaine, suivies par le Moyen Âge, et enfin la Renaissance. Peu de manuels et de livres soulignent le fait que durant la période d'obscurantisme européen, la splendeur scientifique orientale avait atteint ses sommets. Il n'était pourtant pas nécessaire d'aller très loin... Cordoue, en Espagne, était l'un des plus brillants centres d'érudition du monde musulman, voire du monde entier. Certes, on doit énormément aux révolutions occidentales, comme la Révolution française, sujet qui fait couler beaucoup d'encre, mais l'on ne reconnait jamais la dette due au merveilleux et exceptionnel phénomène culturel et scientifique musulman!

 

Le savoir accumulé par le monde actuel est évidemment la somme des contributions de toute une myriade de civilisations chacune ayant son propre lot de scientifiques et d'inventeurs. Quant à l'importante contribution des musulmans, elle s'est opérée selon nous, sur trois plans:

 

1) Ils ont préservé et transmis l'héritage d'autrefois.

2) Ils ont développé et promu les sciences expérimentales jusqu'à un niveau très élevé, jusqu'alors inconnu.

3) Ils ont simplifié et universalisé les connaissances acquises dans de très vastes domaines, et particulièrement celui des mathématiques.

 

7ème siècle : première moitié

 

609. Début de la révélation du Coran. Les tout premiers versets révélés sont les cinq suivants:

 

«Au - nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.

Lis au nom de ton Seigneur qui a créé:

Qui a créé l'homme d'un caillot de sang.

Lis ! Car ton Seigneur, le Très Noble, est Celui qui a enseigné par le calame:

Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas

(Coran, 96 1-5)

 

Le Coran est le guide de l'homme pour la totalité de sa vie, temporelle aussi bien que spirituelle, individuelle, sociale et collective. Il s'adresse à tous les hommes de la terre à travers tous les temps. Il convient de signaler que le Coran ne demande pas de croire pour croire, mais il répète sans cesse réfléchissez, méditez, raisonnez, pensez, cherchez et cela même en matière de foi. Le thème central du Coran est le monothéisme pur, la foi en un Dieu unique, sans associes ni icones

 

612. Déclaration de la mission du Prophète.

 

Au début de la révélation coranique, le Prophète prêchait le Message en secret à sa famille et à ses proches.

 

Dès l'an 612, la diffusion du Message se fit ouvertement à tous les Quraysh - sa tribu -, puis à toutes les tribus Son appel au monothéisme et à la fraternité universelle avec justice était fortement oppose à la société Quraysh. Cette dernière était polythéiste, plongée dans l'obscurantisme et son lot de guerres fratricides, de vendettas entre tribus qui duraient des générations, et de pratiques barbares et ignominieuses, telles que l'enterrement des filles vivantes à leur naissance.

 

 

8ème siècle : première moitié

 

711. Mûsâ Ibn Nusayr envoie une armée en Espagne sous les ordres de Tariq Ibn Ziyâd (m. 720). Tariq s'empare de Gibraltar, Séville, Cordoue et Tolède. Le delta de l'Indus au Sind (Pakistan) est conquis par les armées arabes menées par le jeune général Muhammad Ibn Qâsim (m. 715).

 

715.  L'Empire arabe s'étend de l'Espagne aux frontières de la Chine.

 

718. Les Arabes attaquent à nouveau Constantine mais ne parviennent pas à prendre la ville.

 

720. Après la conquête de l'Espagne et du Portugal, les Arabes pénètrent en France. Conquête de la Sardaigne.

 

732. L'avant-garde arabe, dirigée par 'Abd Ar-Rahmân -Ghâfiqî (ni. 732), est stoppée près de Poitiers, à environ 300 km au sud-ouest de Paris.

 

Les Acteurs

 

Sciences et technologie

 

* Le Prince Omeyyade Khâlid Ibn Yazîd (m. 704), un des premiers grands expérimentateurs du monde musulman qui, en chimie et en physique, substitue l'expérimentation objective à la spéculation.

* Le légendaire Muhammad Ibn Sîrîn (m. 728) qui a développé la science de l'onirologie et que l'on a récemment comparé à Freud.

 

* Nadhar Baçrî, auteur du premier traité sur la géographie de l'Arabie, publié en 740.

 

Lettres et culture

 

* L'écrivain Ibn Muqaffa (m. 756) dont la pièce maitresse Kalita wa Dimna est la traduction, avec ajouts, d'une œuvre en ancien perse, qui était elle-même une traduction basée sur l'œuvre sanscrite de Bidpay, Panchatantra. Ce dernier enseigne la politique et la morale grâce à des fables. Certaines de ces histoires ont été reprises plus tard et racontées par des auteurs européens comme dans les Fables de la Fontaine.

 

Divers

 

À partir de 732, les Arabes font la distinction entre la science de la médecine et la pharmacie. Les  Arabes créent ainsi la science de la Pharmacie.

 

8ème siècle : seconde moitié

 

750-1258. Califat

Abbasside Capitale: Baghdâd (à partir de 772). L'Empire Abbasside fut à la tête de la Civilisation mondiale, notamment sous le règne de Hârûn Ar- Rashîd

 

751.

Après leur Victoire sur les Chinois lors de la bataille de Talas (dans le Kirghizs actuel), les Arabes arrêtent leur avancée en Chine

 

756-929. Émirat Omeade en Espagne Capitale Cordoue. Lorsque les Omeyades ont été vaincus par les Abbassides, Abd Ar-Rahmân le petit-fils du Calife Hishâm réchappa au massacre et s'enfuit au Maroc d’où il mena une expédition et conquit Cordoue. Ainsi, Abd Ar- Rahmân 1er fonda l'Émirat de Cordoue Ainsi, en plus du Calife de Baghdâd, le monde musulman était gouverné également par un autre Pouvoir. Plus tard, avec la conquête des territoires allant de l'Espagne jusqu’à la Chine, il y eut très souvent plusieurs dynasties de souverains musulmans qui gouvernaient simultanément dans différentes parties du monde, et indépendamment du Calife.

 

786-809. Règne du Calife Abbasside Harun Ar-Rashîd (m.809).

 

788-985. Règne de la Dynastie Idris au Maghreb. Capitale: Fès, ville fondée en 807 par Idris II (m. 828). Idris 1er (m. 793), un partisan de 'Ail Ibn Abî Tâlib, s'enfuit de la Mecque après une révolte manquée. Les habitants du Maroc l'accueillirent ; par la suite beau- coup d'entre eux passèrent à la doctrine shiite, et le prirent pour Imam. Ce fut ainsi l'établissement de la première dynastie shiite.

 

Les Acteurs

Théologie et jurisprudence

 

* Le théologien, juriste, philosophe, mystique et alchimiste Abû Musa Ja'far Aç-Çûfi (m.

765), plus connu sous le nom d'Imâm Ja 'far Çtldiq. Dans la doctrine shiite, il est considéré comme le sixième Imam. Il a mis au point deux manières de distiller. Les Arabes inventent la technique de distillation Le mot  alambic l'appareil servant à distiller, provient du mot arabe al inbîq.

 

* Le théologien et juriste Imam Abû  'Hanîfa Nu'mân Ibn Thâbit (m. 767). L'Imâm Abû Hanîfa a donné son nom à l'une des quatre écoles de jurisprudence les plus courantes de l'Islam sunnite. Parmi ses œuvres nous pouvons citer Kitâb as-Siyar, (Le Livre des Conduites) constituant le premier livre complet de Loi Internationale qui jette les bases de cette discipline. En effet, auparavant, les lois grecques étaient conçues pour la seule cité grecque, et la Loi romaine était uniquement applicable à Rome et aux nations qui avaient conclu un pacte avec elle; les autres nations en étaient exclues.

 

Science et technologie

 

* Les astronomes persans Abû Ishaq Ibrâhîm Fazârî et son fils Muhammad Fazârî (m.806) traduisent du  sanscrit les travaux de Brahmagupta et sont les  premiers musulmans à étudier l'astronomie, l'arithmétique et les mathématiques indiennes. Chronologiquement parlant, ils sont en tête de liste des « 534 astronomes musulmans de renom dont les noms ont été conservés dans l'histoire - phalange dont bien peu de peuples civilisés pourraient fournir l'équivalent »  Sigrid Hunk : « le soleil d’Allah brille sur l’occident, » Albin Michel 1963.

 

* L'astronome 'Ali Ahwâzt traduit du sanscrit les travaux d'Aryabhata et réalise des tables des mouvements Planétaires.

 

*L'école médicale de Gondeshapur a été créée aux alentours de 370, et une autre Académie avec son école médicale; a été établie probablement sous le règne du roi sassanide Khusr (Khosrô) Anûshinân (m. 578) au 6ème siècle.

 

* L'alchimiste, biologiste et philosophe Jâbir Ibn Hayyân (m.-776), connu en Europe sous le nom latin de Geber. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages importants dont «La Somme de la Perfection », «Le Livre des Fournaises », «La Quête de la Perfection» et «L'Invention de la Vérité ». Il a tellement influencé l'Europe que ses ouvrages ont été régulièrement traduits en diverses langues européennes Jusqu'au 17ème siècle. Au cours du Moyen-âge, son livre «La Somme de la Perfection» fut traduit à plusieurs reprises en latin; une des dernièrès éditions françaises remonte à 1672. Premier grand expérimentateur, on dit qu'il a découvert l'acide nitrique et l'acide sulfurique. Ses écrits mentionnent pour la première fois des mots comme alcalin, sel d.'ammonium (NH4CI), vitriol, orpiment et tuthie (oxyde de zinc). Il donne de manière relativement claire différentes méthodes pour préparer et purifier certains métaux, pour construire des fourneaux, pour obtenir des huiles végétales, pour nettoyer à l'aide de savons et de soude, ainsi que des techniques de distillation de divers liquides. Ses travaux en chimie restent inégalés jusqu'au 16ème siècle, date des écrits du chimiste italien V. Biringuccio et du minéralogiste allemand G. Agricola".

 

Divers

 

* Ouverture de la première pharmacie publique à Baghdâd en 754. Pour comparaison, la première pharmacie européenne ouvre à Salerne au 11ème siècle; à Paris ce sera en 1180. La pharmacologie arabe restera utilisée en Europe jusqu'au 19ème siècle

 

* Pendant son règne, le 3ème Calife Abbasside Al-Mahdî pose les bases d'une administration moderne en créant différents secrétariats ou départements administratifs (Dîwân), tels que: Dîwân al-Kharâj (Département des Finances), Dîwân al-Azimma (Contrôleur des Comptes des Départements de l'Administration), Dîwân al-Barîd (Postes), Dîwân ash-Shurta (Maintien de l'Ordre).

 

* Introduction de l'industrie du papier dans le monde islamique. La première  fabrique de papier est établie à Baghdâd vers 795.

 

9ème  siècle : première moitié

 

826. Conquête de la Crète (aujourd'hui en Grèce) par l'armée d'Abû Hafs, puissant chef Berbère de la tribu Rabadiyyûn, chassé de Cordoue par Hakam I (m. 821).

 

827-832. Conquête de la Sicile (aujourd'hui en Italie) par les Aghlabides.

 

846. Invasion de Rome par les Aghlabides.

 

Les Acteurs

 

Théologie et jurisprudence

 

* Le théologien et juriste Imam Abû 'Abd Allâh Muhammad Ibn Idris Ash-Shâfi'î (m. 820) qui a donné son nom à l'une des quatre écoles de jurisprudence les plus courantes de l'Islam sunnite. Son ouvrage principal est Ar-Risâla (L'Épître) qui traite des fondements du droit (uçûl al-fiqh) ; il est le premier au monde à avoir créé une science abstraite du droit (distincte des codes de lois). Il est également auteur de Kitâb al-Umm (Le Livre Source) qui est un traité de fiqh (jurisprudence).

 

Science et technologie

 

* Abû Ja' far Muhammad Ibn Musa A1-Khwârizmî (m.-850), l'un des plus grands mathématiciens du monde musulman qui fut aussi astronome et géographe. Il est originaire de Khiva, la capitale du Khwârizm (Khwarezm) . Son traité, connu dans le monde entier, est intitulé Al-Mu qâbala wa al-Jabar (Équations et Transpositions) ; de cette œuvre est dérivé le terme européen algèbre (al-jabar). Ses travaux sont à l'origine de la création de la branche mathématique de l'algèbre. Son nom en latin fut traduit en Alcoarism, ce qui donna le mot algorism en anglais, qui fut par la suite mal traduit par confusion avec le mot grecque arithmos pour donner finalement algorithme. Ses autres oeuvres célèbres sont «Le Livre de l'Addition et de la Soustraction» ainsi que «Le Traité sur les Mathématiques Indiennes ». Ses travaux ont introduit la notation décimale de position dans le Monde Musulman ainsi que dans l'Occident Chrétien. Son ouvrage géographique Çûrat al-Ard (Forme de la Terre) a permis le développement de la géographie dans le monde arabe. Il était attaché à Bayt al-Hikma (La Maison de la Sagesse).

 

* Le mathématicien Al-Hajjâj Ibn Yûsuf Ibn Matar de Baghdâd (m.-835), qui a traduit les travaux d'Euclide en arabe.

 

* Le mathématicien Al-Himsî qui a révélé l'œuvre d'Apollonios de Perga.

 

* L'astronome et mathématicien Al-Abbas Ibn Sa id Al-Jawharî (m.860), qui effectua l'un des premiers travaux sur la théorie des parallèles. Il était attaché à la Maison de la Sagesse (Bayt al-Hikma).

 

* L'astronome persan Yahyâ Ibn Abî Mançûr (m.832), auteur de l'oeuvre A-Zj al-Muntahan (Tables Astronomiques Vérifiées).

 

* L'astronome Abu Sa'îd Darîr (m.  845/6) de la région Bahr Khizr (près de la mer Caspienne), auteur d'un traité sur les méridiens.

* L'astronome Al-Abbâs qui introduisit pour la première fois la fonction tangente.

 

* L'astronome Abu A1-'Abbâs AI-Farghânî de Transoxiane, latinisé en Alfraganus (m.-860), dont le livre Uçul lim an-Nujum (Principe d'Astronomie) a été régulièrement traduit pendant des siècles. Il a établi de nouvelles tables astronomiques, améliorant ainsi l'Almageste de Ptolémée. Christophe Colomb a écrit que lors de son voyage vers l'Amérique, les calculs qu'il effectua pour déterminer le méridien et le zénith du soleil étaient les mêmes que ceux réalisés par Al-Farghânî. Soulignons que six siècles et demi séparent Colomb d'Al-Farghânî!

 

*Ali Ibn Isâ Asturlâbî qui était expert dans la fabrication d'instruments astronomiques, et plus particulièrement les astrolabes, d'où son surnom.

 

* Le philosophe et médecin 'Ail Rabbân Tabarî (m.861), dont la principale œuvre philosophique est Firdaws al-Hikma (Le Paradis de la Sagesse). En médecine, il est le premier à écrire sur les droits du patient, il est ainsi le pionnier de la déontologie médicale. Il ne doit pas être confondu avec l'historien Abu Ja' far Muhammad Ibn Jarîr Ibn Yazîd At-Tabarî du 10ème siècle.

 

* Le philosophe et médecin Abu Yûsuf Ibn Ishaq Ya' qûb Al-Kindî, latinisé en Alkindus (m. 873), considéré comme le premier grand philosophe du monde musulman. On lui doit, selon Ibn Nadîm, 241 ouvrages et selon Ibn Abi Usaybiya 281. En plus de la philosophie et de la logique, il a écrit des traités de médecine, de physiologie, d'astronomie, de mathématique, de physique et d'optique géométrique. Il fut l'un des pionniers de Bayt al-Hikma (La Maison de la Sagesse), sorte d'académie des sciences fondée à Baghdâd. Ses ouvrages connus qui existent encore à ce jour sont «Matière, Forme, Mouvement, Espace et Temps », «Essence de la Philosophie », «Intelligence» et «Visions ». Il est le premier scientifique à donner une explication satisfaisante à la question de savoir pourquoi la surface de la terre est plus chaude que l'atmosphère. Il est également le premier à expliquer la formation des nuages et  le mouvement des vents, en se basant sur les différences de  températures. Il a traduit en arabe de nombreux textes de philosophie grecque et il fut le premier savant musulman à essayer de concilier philosophie et religion. La grande tradition de la philosophie musulmane prenait avec lui son départ.

 

Divers

 

* Fondation de Bayt al-Hikma (La Maison de la Sagesse) à Baghdâd, en 832. Ce fut une sorte d'académie des sciences, où, dans un premier temps, l'héritage culturel de l'Antiquité grecque et sanscrite fut traduit en arabe. Par la suite, elle servit de centre avancé d'érudition pour le monde entier. Dans le monde musulman, d'autres centres furent ensuite créés sur son exemple, comme l'École de Médecine de Cordoue fondée par le Calife 'Abd Ar-Rahmân III vers 950, Dâr al-Hikma, Jâmi'a al-Azhâr  au Caire en 972 et

Madrasa Nizâmyya à Baghdâd en 1067.

 

*C'est probablement au cours de ce Siècle que fut écrit Aif Layla wa Layla (Les Mille et une Nuits), chef d'œuvre anonyme de la littératue arabe. Il est compose d'un ensemble de contes et de légendes comme ceux de Shéhérazade, Ali Baba, Sindbad le Marin, Aladin et la Lampe Merveilleuse, etc., devenus depuis partie intégrante du patrimoine mythique Universel.

 

9ème siècle: seconde moitié

869. Conquête de l'île de Malte.

 

Science et technologie

* L'astronome et géomètre Al-Mahânt (m, 880) de la région du Kirmân, qui a étudié le problème de la division d'une sphère selon une équation cubique, solution qui porte son nom. Le célèbre mathématicien et poète du début du 12ème siècle, 'Umar Khayyâm, écrivit que Al-Mahânî fut le premier mathématicien à poser le problème algébrique d'une équation du troisième degré, et que Abû Ja' far A1-Khâzinî (10ème siècle) en donna la solution.

 

* Les Frères Banû Mûsâ Ibn Shâkir, Il s'agit de trois frères, Muhammad, Ahmad et Hasan, dont le père

Musa Ibn Shâkir était un bandit qui devint un ami personnel du Calife Al-Ma'mûn. À la mort de Musa, le Calife mit les trois jeunes garçons sous la garde de Yahyâ Ibn Abî Mançûr, astronome et directeur de  Bayt al-Hikma. Muhammad était un grand mathématicien, astronome et philosophe. Ahmad était un ingénieur et technicien doué, dont le livre sur les automates, «Le Livre des Objets Ingénieux », rencontra un grand succès et fut traduit dans plusieurs langues européennes. Quant à Hasan, il fit un géomètre remarquable. Ensemble, ils mesurèrent la précession des équinoxes avec précision ainsi que la latitude de Baghdâd: 33°20', soit une valeur qui diffère seulement de 10 secondes de la valeur actuelle. Leur travail en astronomie fut traduit par Gérard de Crémone: Liber Trium Fratrum (Le Livre des Trois Frères).

 

* L'astrologue Abû Mashar (m. 888), natif de Balkh dans le Khurâsân, maître dans l'art de faire des prophéties après étude des mouvements stellaires. Son principal ouvrage, Kitâb al-Qirânat (Le Livre des Constellations) fut traduit en latin; cela popularisa l'astrologie en Europe. Il est connu sous le nom latin d'Albumasar.

 

* Le grand mathématicien et médecin Thâbit Ibn Qurra Al-Harrâni (m 901) qui a traduit le travail d'Archimède sur les sphères et les cylindres et a écrit des traités spécialisés sur les sections coniques. Il a également donné une démonstration claire du théorème de Pythagore, ainsi qu'une méthode de construction des carrés magiques. On dit qu'il a inventé la technique du massage cardiaque.

 

* L'incomparable AbCt Bakr Muhammad Ibn Zakariyyâ 'Ar-Râzî, latinisé en Rhazes (m.-923). Originaire de la ville de Rayy en Perse, il était un grand médecin, clinicien et chimiste, et fut le Chef du Bimaristan (Hôpital) fondé à Baghdâd en 918 par le Calife Al-Muqtadir. Il écrivit une encyclopédie médicale en 20 volumes: Kitâb al-Hawî (Le Livre Complet), dont il fit un résumé en 10 volumes sous le titre d'Al-Mançûr. Sa version latine fut imprimée à Padoue, Italie, en 1432 sous le titre Liber Nonus Ad Almansorem. Il est le premier praticien de l'histoire de la médecine à écrire un livre sur les maladies infantiles et peut donc être considéré comme le premier pédiatre. Il est le premier à faire une distinction entre la rubéole et la rougeole et dans son « Traité sur la Variole et la Rougeole », il donne une description claire de ces deux maladies. Il a expliqué comment un laboratoire chimique devait être équipé. Son travail le plus célèbre en chimie est Sirr al-Asrâr (Secret des Secrets) dans lequel il décrit la déshydratation de l'alcool par la chaux, la préparation de l'acide sulfurique à partir du sulfate ferrique, différentes techniques de distillations, etc. Il a établi la division des substances selon le règne animal, végétal et minéral. En plus des sujets précédents, il a écrit plusieurs livres sur l'histoire, la philosophie, la métaphysique, la théologie, les mathématiques et l'astronomie! Ses ouvrages, tout comme ceux d'Ibn Sînâ  (Avicenne), furent enseignés dans toutes les universités médicales européennes jusqu'au 18ème siècle. À l'Université de Francfort-sur-l’Oder, le programme de médecine resta exclusivement basé sur les travaux d'Jbn Smnâ et d'Ar-Râzî jusqu'au 17ème siècle. Jusqu'en 1745, on continua d'imprimer le traité d'Ar-Râzî sur la variole, soit près de neuf siècles après sa rédaction! Il est, sans aucun doute, le plus grand clinicien musulman de tous les temps. Mahmûd Najamabadi, dans sa biographie consacrée à Ar-Râzî, lui reconnaît 250 livres et articles dont, selon Brockelmann, seulement 59 sont parvenus jusqu'à nous. «Le catalogue de ses ouvrages, selon la distribution faite par Al-Bîri2nî, donne: 56 écrits sur la médecine, 33 sur d'autres sciences naturelles, 8 de logique, 10 de mathématiques, 23 de philosophie et métaphysique, 14 de théologie, 23 d'alchimie et 17 sur des sujets variés »

 

Lettres et culture

 

*Le voyageur et marchand Sulayman, qui écrivit en 851 un livre sur la Chine ultérieurement complété par Abû Zayd Al-Balkhî (en 880). La traduction de cet ouvrage fut le premier livre sur la Chine  que connut le monde occidental.

 

Divers

 

* Fondation de l'Hôpital du Caire en 872. Par la suite, sous le Calife Abbasside Al-Muqtadir, sera fondé l'autre grand hôpital de Baghdâd en 918. Le Grand Hôpital du Caire fut quant à lui créé en 1276 et servit de modèle dans le monde musulman.

 

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